Ma panthère bien aimée
Ma panthère bien aimée
Camerounaise ou d'ailleurs
Il parait que ton allure est fière
Autrefois en chemisier-tailleur
Aujourd'hui, parure de Lucifer...
Taille basse, ou décolletés plongeants,
Une silhouette aux généreuses courbes,
Que promènent ci et là, tes folles jambes
Pour cacher des intentions bien fourbes...
Ton regard éclairé, tel la fente d'une urne,
Corrompt l'oeil de l'homme et sa raison,
Quand l'air se remplit des envies nocturnes...
Les âmes pour le corps : esclaves de maison.
Si seulement, nous étions faits autrement!
Mais ainsi va le bal de chaque rencontre :
L'une prétend ici, et là-bas l'autre ment...
A chacun de croire ce que l'autre montre.
Ma panthère bien aimée,
Qu'on aime le corps au sol
Tu n'as fait que semer
Des graines de corossol
"Un diamant brut", fus-je surpris de lire!
Après avoir engagé tant d'heures et d'efforts
A te maquiller, et tous tes défauts polir
L'insulte concluait "un volcan qui dort"...
Ta mère t'a poussé de ses entrailles
Pour un monde cruel et gourmand
Où l'innocence des cœurs en éventail
N'a de place que dans les couvents
Du moins... Cela ferait une bien belle excuse
Pour dédouaner les filles dans leur déroute,
En accusant le monde, pendant qu'elles s'usent :
Un miroir suffirait, même si l'image dégoute.
Ma chère panthère bien aimée
Tu ne seras Reine devant le plus grand nombre,
Si, tel le cadet devant l'aîné,
Tu obéis aux lois qui extirpent l'âme de l'ombre.
M. West
En réponse à ce poème : http://elviraclaude.over-blog.com/2015/10/ma-panthere-bien-aimee.html
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 3 autres membres