Silence, on tourne...
silence, on tourne...
Mon Dieu, qu'il est long et imprévisible ce film,
Que je regarde sans pourtant savoir à quoi ça rime.
La vie, et ses nombreux animateurs :
Un scénario où je suis moi-même acteur !
Maître de mes répliques, esclaves des intrigues,
Il faut rester fidèle au personnage, quoique ça implique.
A chaque épisode, sa mise en scène et ses figurants ;
Les petits rôles pour ceux qui jouent en murmurant,
La publicité pour ceux qui brillent d'un trop grand éclat :
A l'écran le charisme crée les plus grands écarts !
Qui pense ? Qui écrit ? Qui joue ? Qui réalise ?
On a crié « Action ! » avant que tu n'avises…
Que de mouvement ! Que de lieux ! Que de paysages !
Autant de rencontres, et de surprises… Tant de visages !
Les images défilent tellement vite là-bas, tout devant ;
Pas de véritables pauses. On s'arrête, et déjà on reprend !
La caméra tourne, tourne mais ne peut tout capturer :
Le silence, la solitude, et la peine des cœurs fracturés…
Chaque cascade précède une faim stimulante,
Chaque échec projette une fin imminente ;
Quand ça tourne aussi vite que le cours de nos vies,
Vaut mieux savoir nos plus secrètes passions assouvies…
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