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Instants éphémères

Instants éphémères

Douceurs qui courent dans l’air

Pour flirter et nous dérober à nous-mêmes,

Tels que nous étions : entiers et indemnes…

Combien de temps encore saurez-vous nous tenir captifs ?

De quel objet nouveau nos yeux seront ils bientôt attentifs ?

Les hommes ne sont ils pas assez frivoles et imbéciles

Pour diluer encore leur raison, et rendre leur cœur indécis

Devant le ballet merveilleux de ces étranges lucioles

Qui brillent tant qu’ils en perdent leurs boussoles…

Ces perles qui s’en vont les séduire, puis les confondent :

Dans l’heure, ils voient en chacune une potentielle Joconde

Au lendemain, ils ont déjà changé de main, puis de pinceau ;

S’empressant de repeindre l’ancien souvenir… Ils sont bien sots !

Visages frais et soignés

Sourires qui invitent à quelques poignées

Comme des grains que l’on prend le temps de semer...

Ils s’enchantent, impatients de toujours vous aimer !

Instants éphémères

Qui promènent ces femmes qui errent

Ne nous laissez pas les détailler jusqu’aux pores,

Aidez nous donc à mépriser l’impétueux désir qui dort…